Des planches sur l’océan
Exposition du 23 novembre au 2 décembre, en accès libre
Le SoBD offre cette année au public une exposition, consacrée aux regards de trois auteurs sensibles qui ont fait de l’océan le thème de leurs ouvrages. Installé dans les galeries d’honneur du second étage de l’Académie du Climat, cet accrochage célébrera la beauté de notre planète au travers de plusieurs dizaines de grands formats.
Quelques mots pour vous parler de nos auteurs invités :
Géographe de formation, Thomas Brochard-Castex démarre son parcours dans la bande dessinée en 2011 avec les éditions nantaises Vide Cocagne et la Focdamn.
Il est aujourd’hui chargé de projets à Maison Fumetti, dont il est l’un des fondateurs. Il est d’auteur de Les Eaux noires (Polystyrène, 2021), Grand Océan (scénario de Fabien Grolleau, Cambourakis, 2019), et sous le nom de Thomas Gochi, de Achille (scénario de Mike Gory, Vide Cocagne, 2015), et des fanzines Ce qu’il s’est passé à Nantes, ainsi que de contributions à divers collectifs.
Pour l’anecdote, Thomas est aussi champion de Catch de dessin à la Focdamn, et du Criterium cycliste du festival d’Angoulême en 2016, et dès qu’il le peut il se costume pour dessiner en public.
Né en 1983 à Paris, EMG découvre très tôt le dessin à l’ordinateur et la bande dessinée. Il mélange les deux en 2009 dans un fanzine, Néant Horizon, qui regroupe d’autres auteurs de bandes dessinées électroniques, puis dans des récits publiés aux Editions Tanibis ou dans la revue Lagon.
En 2012, paraît son premier album papier tremblez enfance z46, suivi en 2020 par La vague gelée, puis en 2021 par volt évier z82.
Après avoir vécu en Serbie et en Espagne, il travaille aujourd’hui à Lille comme urbaniste et concepteur de jouets. En BD, ses inspirations viennent entre autres du jeu vidéo, de la Nouvelle Ligne Claire ou de la littérature surréaliste.
Né à Nantes en 1992, Léo Paul vit et travaille à Paris. Bien qu’imprégné depuis toujours par le dessin et la création, c’est après une thèse en physique à l’Institut des Nanosciences de Paris, qu’il décide de prendre un virage vers un chemin artistique. Élève aux cours de gravure de la ville de Paris de 2020 à 2022, Léo Paul trouve sa voie dans cette pratique qu’il développe dans l’atelier collectif Point d’Encrage à Gentilly. C’est la sortie d’un 1er livre d’artiste mêlant gravure et animation, La Chemise du Diable.
Ses oeuvres apparaissent dans plusieurs expositions collectives comme les Journées de l’Estampe Contemporaine, la Biennale de l’Estampe de Saint-Pierre-le-Viger et le Salon d’Automne. Léo exerce en parallèle l’écriture, l’illustration d’histoires oniriques, et la gravure d’œuvres originales. En 2023, La Forêt Vagabonde, paraît aux éditions Patayo.
En 2019 sortait Grand Océan de Fabien Grolleau et Thomas Brochard-Castex, aux édition Cambourakis. Leur récit explore les mystères entourant les premiers marins ayant osé prendre la mer à une époque où le monde était perçu comme plat et où l’océan était censé s’écouler par ses bords. L’auteur dépeint un univers empreint de croyances où les confins de la Terre étaient supposés peuplés de créatures effrayantes telles que des dragons marins, des sirènes sanguinaires et des krakens.
Face à ces dangers imaginaires, ces navigateurs se lançaient dans des expéditions incertaines, portés par un mélange de courage et de folie. Ils passaient des semaines à bâtir leurs navires avant d’abandonner familles et enfants pour un périple dont l’issue semblait inévitablement tragique. Ils affrontaient tempêtes, solitude, peur, faim et soif, tout en naviguant dans l’inconnu, avec pour seul horizon la probabilité d’une mort certaine. À travers cette œuvre, l’auteur s’interroge sur les raisons profondes qui ont poussé ces hommes à risquer leur vie dans un voyage où les ténèbres de l’océan s’associaient à celles du Léviathan mythique.
Thomas Brochard, Grand océan P123
Inspiré par l’univers du jeu vidéo et la littérature surréaliste, l’auteur polyvalent EMG publie en 2020 La vague gelée, aux éditions Tanibis. L’histoire nous raconte que Nicolas Marlin, surfeur professionnel en pleine crise personnelle, se retrouve confronté à un enchaînement de revers. Lors de la compétition de de San Telmo, un spot qu’il exècre, tout semble se liguer contre lui : des vagues imprévisibles, une chaleur écrasante, et des manœuvres militaires inhabituelles qui perturbent l’atmosphère de la baie. Comme si cela ne suffisait pas, son grand-père, une figure à la fois charismatique et autoritaire, refait surface après des années d’absence, ravivant de vieux conflits. Mais c’est une vague d’une envergure extraordinaire qui va pousser Nicolas à affronter ses démons intérieurs. En s’abandonnant à cette force naturelle, il plonge, au sens propre comme au figuré, dans les tréfonds de sa mémoire et de ses peurs les plus enfouies.
EMG, la vague gelée – p94
Mêlant les codes du surf avec une esthétique rétro inspirée des jeux vidéo des années 90, EMG signe une œuvre à la fois décalée et profonde. Entre gravité et légèreté, ce récit navigue entre psychanalyse et série B. Il nous embarque dans une aventure à la fois palpitante et hors norme et repousse les limites du dessin électronique avec un style unique, un « pointillisme 2.0 » qui magnifie les éléments naturels déchaînés face auxquels le héros se retrouvera submergé.
Sa plume – et ses crayons – nous emmène dans une histoire tourbillonnante. La forêt vagabonde, parue aux éditions Patayo en 2023, nous ouvre les portes de l’univers de Léo Paul. Nous accompagnons Pernelle et Adessin dans une aventure qu’ils n’oublieront jamais. Insouciants et libres, ils sont soudainement aspirés dans l’obscurité profonde du ventre d’une immense créature. Pourtant, quelque chose ne semble pas normal. Est-ce vraiment une baleine qui les a engloutis, ou est-ce une illusion ? Dans ce monde étrange, tout semble se transformer à mesure que leurs perceptions changent. Léo Paul nous invite dans un conte fascinant où l’océan et la forêt ne font qu’un, et où les frontières entre le réel et l’imaginaire se dissolvent. Le ventre de la baleine, qui aurait dû être un espace sombre et effrayant, se révèle être un lieu mystique, débordant de vie et de mystères.
Léo Paul, La forêt vagabonde
Loin d’être une simple créature marine, la baleine se métamorphose peu à peu en une entité majestueuse, presque magique. À mesure que nos deux amis explorent cet univers surréel, ils découvrent des paysages enchanteurs où la mer se mêle aux arbres, où chaque vague murmure comme les feuilles d’une forêt enchantée. À travers cette histoire poétique et symbolique, Léo Paul crée un univers unique où les forces de la nature et les émotions humaines se confondent.
L’OCÉAN, PAR LES AUTEURS DE BD
Table ronde du samedi 30 novembre à 15h dans la Salle des Fêtes
Rencontre autour d’un sujet littéraire et politique d’actualité : l’océan. 3 auteurs ayant abordé le sujet dans leur travail viendront échanger à l’Académie du Climat sur leur façon de voir cette immensité et son mystère.
Au rendez-vous : Thomas Brochard-Castex, EMG et Léo Paul.
UN CAFÉ LITTÉRAIRE AVEC LA BANDE DES IDÉES
Soirée de débat sur de la bande dessinée engagée, dans la buvette de L’Académie du Climat avec la Bande Des Idées. 4 chroniqueurs invités partageront leurs avis sur 4 albums sélectionnés. De quoi interroger notre regard sur le monde, s’émerveiller ou imaginer notre Terre et sa vaste étendue d’eau. Un moment convivial à deux pas du salon.
Venez, commandez une bière ou un repas végé et participez au débat !
Ça se passe où ?
La table ronde L’océan vu par les auteurs de BD
Aura lieu dans la Salle des fêtes de
L’Académie du Climat au 2 place Baudoyer, Paris IVe
À 15h le 30 novembre 2024
Entrée libre et gratuite
Académie du Climat
Comment y aller ?
Metro lignes 1 et 11 : Hôtel de Ville / ligne 1 : Saint-Paul
Bus 69, 76, 96 : Saint-Paul