[Salle 2] Samedi 2 décembre 2023 – 17h-17h50
On peut voir dans la seconde moitié des années quatre-vingt-dix le début d’un mouvement de fond développant une bande dessinée non fictionnelle, avec l’apparition d’œuvres marquantes dans le registre de l’autobiographie (Le Journal de Fabrice Neaud ou L’Ascension du Haut Mal, David B., 1996), du reportage (Palestine, une nation occupée, Joe Sacco, 1996 pour l’édition française), ou encore de l’étude savante (L’Art invisible, Scott McCloud, 1999 pour l’édition française). Si l’on ajoute encore à ces catégories le biopic, on peut constater que près d’un quart de siècle plus tard, cette « bande dessinée du réel » a envahit les collections des éditeurs et les étalages des librairies. Mais est-ce toujours à bon escient ? Ne faut-il pas y voir une facilité éditoriale en période de surproduction ? Cette production n’est-elle pas le signe d’un manque d’imagination, ou de temps et d’auteurs pressés de multiplier les titres qui les rémunèrent toujours plus mal ?
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